Lecture analytique : Le parti pris des choses, Francis Ponge (1942)

Le parti pris des choses, Francis Ponge (1942)

-          Francis Ponge : poète du 20° siècle. Résistant pdt la 2GM. Contemporain (ex : Camus, Picasso, Queneau). Pas de mouvement. Bcp de métiers. Homme très réel, connaissance routine.
-          Le Parti pris de choses : vision subjective des choses. Point de vue sur les « riens » du quotidien.
Comment la description du mollusque met-elle en évidence la regard poétique et la relation du pète à son art ?

I-                    Une description objective
a)      Un propos universel
-          Le titre, « L’huitre » : pronom indéfini, vision générale
-          Usage présent vérité générale
-          « est » : verbe d’état
-          Usage « on » inclusif + métonymie des « doigts » désignant l’être humain
└> a la manière d’un dico, Ponde nous propose de redécouvrir chaque caractéristiques de l’huitre


b)      Le mode d’emploi
-          « il faut » : verbe modal à la forme impersonnelle
-          Verbe d’actions à l’infinitif
-          Etapes marquées par la juxtaposition + connecteurs logiques


c)       Description minutieuse
-          Chp lxc forme « aspect grosseur moyen »
-          Chp lxc couleur : « blanchâtre verdâtre noirâtre »
-          Ordre description : progression intérieur vers extérieur
└> de la description va naître le regard poétique



II-                  Un monde poétique
a)      L’huitre, un être à part entière
Personnification : « opiniâtrement » « les coups qu’on lui porte » -> noblesse et importance du mollusque


b)      Un mode insoupçonné
-          Récurrence du mot « monde »
-          Typographie précise du monde « firmament » « cieux » « mare » « bord »
-          Un monde de sensation : tactile (visqueux ), visuel (verdatre), olfactif (flue et reflue à l’odeur), auditif( sonorités du poème).


c)       Un monde de contraste
-          Pejoratif : couleur avec le suffixe –âtre
-          Mélioratif : « brillamment » « dentelle »
└> oxymore


III-                L’huitre : symbole du travail poétique
a)      Un rapport à l’huitre identique à celui de la poésie
-          Rythme ternaire l.4-5 + chiasme = le rapport à l’huitre suscite agacement, colère, frustration, acharnement vain
-          « s’y reprendre à plusieurs fois » : citation de l’Art poétique de Boileau

b)      De déception en déception
-          « a l’intérieur » : complément circonstanciel de lieu -> accès au secret de l’huitre
-          Mais, désillusion : allitération en [s] peut agréable + en [d]
-          Gradation descendante : Cieux>marre>sachet visqueux


c)       De la fange naît le Beau
-          « parfois » « très rare » -> exceptionnel
-          « une formule perle » : plusieurs sens.
Formule  = Langage/menu  et perle = nom/verbe
-          « s’orner » : esthétique


CCL : De l’inattendu du laid, du repoussant semble naître le Beau. Ponge nous prouve que la beauté est nous entoure n’est perceptible que par un regard subjectif qui transcende notre ordinaire et voit au delà des apparences. Ouverture : Les fleurs du mal de Baudelaire.