Partie
1 : Expression,
stabilité et variation du patrimoine génétique
Sommaire :
Chapitre 1 : Reproduction
conforme de la cellule et réplication de l’ADN
Chapitre 2 : A
l’origine de la variabilité génétique
Chapitre 3 : L’expression du
patrimoine génétique
Chapitre 4 : Génotype, phénotype,
environnement
Synthèse, vérifier les acquis :
Certains
caractères observables des individus sont issus des parents ce sont les
caractères héréditaires. Ils sont déterminés par le patrimoine génétique
contenu dans les chromosomes. Les chromosomes sont constitués d’ADN, support
universel de l’information génétique qui porte les gènes. Le caryotype est
l’ensemble des chromosomes d’une cellule. La molécule d’ADN est organisée en 2
brins, enroulés en double hélice. Chaque brin est constitué d’une succession de
nucléotides.
Un
nucléotide : base + phosphate + désoxyribose
Adénine – Thymine ; Guanine – Cytosine
Un gène est
un fragment d’ADN. L’information génétique qu’il contient est codée par
séquence de nucléotides. Un gène peut exister sous différentes versions ou
allèles. Si on observe des modifications de quelques nucléotides on parle alors
de mutation. Toutes les cellules de l’organisme possèdent la même information
génétique : elle est transmise de la cellule mère à ses deux cellules
filles intégralement par copie de toutes les molécules d’ADN.
Chapitre
1 : Reproduction conforme de la cellule et réplication de l’ADN
Les problèmes scientifiques à résoudre
- Comment la division cellulaire
permet-elle la conservation du nombre des chromosomes ?
- Quelles sont les différentes
étapes du cyclé cellulaire ?
- Quels sont les mécanismes assurant
la réplication de l’ADN ?
I-
La division cellulaire
La division cellulaire ou mitose est le processus par lequel une cellule mère donne naissance à 2 cellules filles possédant le même nombre de chromosomes.
La division cellulaire ou mitose est le processus par lequel une cellule mère donne naissance à 2 cellules filles possédant le même nombre de chromosomes.
- Les étapes marquantes de la
mitose
è La prophase (15 à 30 minutes) :
- Les chromosomes doublent : ils sont formés de 2 chromatides. Ils se condensent et deviennent bien visible.
- Entre les deux pôles de la cellule apparait un fuseau mitotique ou fuseau de division, constitué de microtubules.
- La membrane nucléaire se déchire, les chromosomes peuvent s’éparpiller dans le cytoplasme cellulaire.
- Les chromosomes doublent : ils sont formés de 2 chromatides. Ils se condensent et deviennent bien visible.
- Entre les deux pôles de la cellule apparait un fuseau mitotique ou fuseau de division, constitué de microtubules.
- La membrane nucléaire se déchire, les chromosomes peuvent s’éparpiller dans le cytoplasme cellulaire.
è La métaphase (3 ou 4 minutes) :
- La condensation des chromosomes est maximales, ils s’alignent par leur centromère à l’équateur du fuseau mitotique : ces chromosomes ainsi rangés forment une figure appelée plaque équatoriale.
- La condensation des chromosomes est maximales, ils s’alignent par leur centromère à l’équateur du fuseau mitotique : ces chromosomes ainsi rangés forment une figure appelée plaque équatoriale.
è L’anaphase (1 à 2 minutes) :
- Les chromatides de chaque chromosome se séparent après rupture du centromère.
- Chaque chromatide migre vers un pole de la cellule en suivant les fibres du fuseau
- Les chromatides de chaque chromosome se séparent après rupture du centromère.
- Chaque chromatide migre vers un pole de la cellule en suivant les fibres du fuseau
è La télophase (15 à 30 minutes) :
- Les chromosomes monochromatidiens se décondensent à chaque pole de la cellule.
- Une enveloppe nucléaire se forme autour de chaque chromosome « fils »
- La fuseau mitotique disparait : c’est la fin de la mitose
- Les chromosomes monochromatidiens se décondensent à chaque pole de la cellule.
- Une enveloppe nucléaire se forme autour de chaque chromosome « fils »
- La fuseau mitotique disparait : c’est la fin de la mitose
- Le partage du cytoplasme :
la cytodiérèse
a)
Chez les végétaux
Chez les
végétaux se construit une paroi :
b)
Chez les animaux
Chez les
animaux, se produit un étranglement de la cellule mère à l’équateur
Conclusion :
Chaque
cellule fille a bien hérité d’un exemplaire de l’intégralité du programme
génétique de la cellule mère. La mitose est une reproduction conforme, elle
conserve le caryotype au cours des divisions successives.
II-
Le cycle cellulaire
- Les phases du cycle cellulaire
Cycle
cellulaire = mitose (1h) +
interphase (20h-24h)
-> G1 + S + G2
-> G1 + S + G2
G1 : quantité d’ADN constante, la cellule croit
S : doublement progressif de la quantité d’ADN, copie de la chromatide manquante = réplication de l’ADNµ
G2 : La cellule croît
S : doublement progressif de la quantité d’ADN, copie de la chromatide manquante = réplication de l’ADNµ
G2 : La cellule croît
Les cycles cellulaires sont contrôlés, il existe des signaux
qui déterminent les moments où une cellule entre en division et le passage
d’une phase à l’autre. Cette régulation est très
importante car si une cellule échappe à ce système, il y a des risques de
cancer.
III-
La
réplication du matériel génétique
Elle se déroule pendant la phase S
- Un
mécanisme semi-conservatif
Crick et Watson, 1853, et Taylor, 1967, proposent un modèle
de réplication semi-conservatif. Chacun des 2 brins sert de matrice à la
synthèse d’un nouveau brin.
- Un complexe
enzymatique catalyse la réplication
L’écartement des deux brins d’ADN, ainsi que l’accrochage
des nucléotides dépendent d’un complexe enzymatique l’ADN polymérase. Cette
enzyme est par ailleurs douée d’une fonction de correction d’erreur d’où un
processus fiable.
Chapitre 2 : à l’origine de la
variabilité génétique : les mutations
Une mutation est une modification de la séquence
nucléotidique de la molécule d’ADN. Les mutations ont des causes et des conséquences
variables.
Les problèmes scientifiques à résoudre :
- Quels sont les mécanismes conduisant à des mutations
- Quelles sont les conséquences des mutations pour l’individu et pour l’espèce
I-
L’ADN, une molécule plus
ou moins stable
- L’origine
de la variabilité de l’ADN
Dans une cellule humaine, à
chaque réplication ce sont environ 6.4 milliards de paire de nucléotides qui
sont répliquées. Il peut se produire des erreurs spontanées modifiant ainsi la
séquence de nucléotides. Même si l’ADN polymérase est fiable, elle se trompe
environ une fois sur un million.
- Des
agents mutagènes
Les UV ou les produits chimiques
(benzène, amiante, plomb)
II-
Le devenir des lésions
de l’ADN
- Le
système de réparation de l’ADN
99% du temps, les lésions de
l’ADN sont réparées par une douzaine d’enzyme comme l’ADN polymérase. Ces
réparations ont lieu en fin de mitose ou pendant la réplication.
- Différentes
mutations de l’ADN
Si des erreurs subsistent, on
parle de mutations. Il existe 3 type de mutations :
-
Mutation par substitution
-
Mutation par délétion
-
Mutation par addition
- Que
deviennent ces mutations ?
Le plus souvent, une cellule
mutée meurt. Si celle-ci résiste, on obtiendra un clone cellulaire muté comme
le mélanome.
Il existe deux types de mutations :
Il existe deux types de mutations :
-
Les mutations somatiques qui touchent toutes les
cellules de l’individu. Elles ne disparaissent qu’à la mort de l’individu. Il
n’y a pas transmission à la descendance.
-
Les mutations germinales portées par les
spermatozoïdes ou les ovules. Par conséquent, elles seront transmises à la
descendance. C’est un caractère héréditaire. Ceci est un phénomène peu
fréquent.
III-
Les mutations et la
biodiversité
Chez différents individus de la
même espèce, la séquence d’un gène donnée peut différer par suite de
mutations : ces individus portent des allèles différents. La biodiversité
est donc une diversité génétique, elle est le reflet de la diversité des
allèles. Les mutations germinales sont source de biodiversité génétique des
espèces.
Chapitre
3 : L’expression du patrimoine génétique
Couleur de peau, couleur de
cheveux, taille chacun des 7milliards d’êtres humains vivant sur Terre est
unique. Leurs différents caractères héréditaires sont déterminés dès la
fécondation par le patrimoine génétique hérité de leurs parents.
Les problèmes scientifiques à
résoudre :
- Quelle
est la relation entre gènes et protéines ?
- Comment
l’information génétique contenue dans le noyau permet-elle la synthèse de
toutes les protéines cellulaires ?
- Comment
une protéine est-elle synthétisée à partir d’un ARN m ?
- Quelles sont les modifications de l’ARN après la
transcription ?
I-
Les gènes commandent la
synthèse des protéines
1. Les protéines
Une protéine est constituée d’un
ou plusieurs polyptède (=plusieurs acides aminés, chaîne) de formule
Un acide aminé = un triplet de
nucléotides = un codon.
Il existe 20 acides aminés
différents dont un codon initiateur (AUG, méthionine) et 3 codons stop (UAA,
UAG et UGA).
2. Un gène, une protéine
Un gène détermine la synthèse
d’une protéine c'est-à-dire un enchainement ordonné d’acides aminés : on
dit qu’un gène code une protéine.
La séquence en acides aminés
d’une protéine dépend de la séquence nucléotidique du gène qui la code.
3. La correspondance entre nucléotides de l’ADN et acides
aminés : le code génétique
1 triplet = 1 acide aminé = 1
codon
Il existe 4 nucléotides
différents. On dénombre 64 triplets de nucléotides différents. Or, il existe 20
acides aminés. Donc, plusieurs triplets correspondent à un acide aminé et le
code génétique est redondant.
On remarque que 9 acides aminés sont fournis dans l’alimentation. On remarque aussi que chaque triplet ne code que pour un acide aminé. Donc le code génétique est univoque et est témoin d’une origine commune à tous les êtres vivants.
On remarque que 9 acides aminés sont fournis dans l’alimentation. On remarque aussi que chaque triplet ne code que pour un acide aminé. Donc le code génétique est univoque et est témoin d’une origine commune à tous les êtres vivants.
II-
La transcription :
la première étape de l’expression d’un gène
Chez les eucaryotes :
La synthèse des protéines se fait
dans le cytoplasme or les gènes sont dans le noyau. Un intermédiaire entre ADN
et protéine est donc nécessaire : l’ARN
L’arn messager est synthétisé
dans le noyau par complémentarité de l’un des brins d’adn. Après maturation de
l’arn pre-messager les introns sont supprimés et les exons recordés entre eux.
L’épissage est l’étape pendant la quelle l’ARN se forme. L’arn est ensuite
exporté dans le cytoplasme et devient arn m (m=messager)
Nécessité d’une arn polymérase
qui reconnait le brin à transcrire qui ouvre la double hélice qui incorpore les
nucléotides, qui dévore et qui terminé la synthèse de l’arn m
III-
La traduction :
deuxième étape de l’expression d’un gène
Elle s’effectue dans le
cytoplasme au niveau des ribosomes, c’est le lieu d’assemblage.
- Au début de la traduction : rencontre d’un codon AUG (méthionine)
- Déplacement du ribosome de triplets en triplets. Une liaison peptidique s’établit entre chaque acide aminé pour former une chaine polypeptidique.
- Arrêt de la traduction à la rencontre d’un codon stop UAA, UAG ou UGA
- Les protéines synthétisées sont soit utilisées par la cellule soit exportées.
Chapitre
4 : Génotype, phénotype et environnement
Le phénotype observé à l’échelle
des organismes résulte de l’expression des gènes. Dans une même espèce, tous
les individus possèdent le même patrimoine génétique cependant pour chaque caractère
il existe une variabilité.
Les
problèmes scientifiques à résoudre :
- Comment
expliquer les variabilités individuelles ?
- Peut-on
attribuer à cette diversité une origine génétique ?
- L’environnement
influence-t-il l’expression des gènes ?
I-
Une anomalie
génétique : la drépanocytose
- Le
phénotype d’un individu malade est défini à différentes échelles
è
Phénotype macroscopique : anémie,
essoufflement, douleur articulaire
è
Phénotype cellulaire : forme des hématies
en faucilles
è
Phénotype moléculaire : le 6ème
acide aminé de la béta globine est une Valine au lieu d’être de l’acide
glutamique
- Les
différentes échelles du phénotype sont emboitées
La présence de valine dans
l’hémoglobine entraine sa polymérisation sous forme de fibre rigide. Les
hématies de déforment et ne peuvent plus circuler dans les petits vaisseaux.
= maladie
Le phénotype moléculaire est al
cause des symptômes constatés à l’échelle cellulaire et à l’échelle de
l’organisme
II-
Les facteurs
environnementaux influence le phénotype moléculaire
L’hémoglobine HBs (anormale)
devient insoluble et fibreuse lorsque la concentration en dioxygène diminue au
si la température s’élève.
= crise drépanocytaire
Le phénotype d’un malade dépend
de son génotype mais aussi de l’environnement.
Exercice :
Brin transcrit : CCA AAC TAA
ACC TTA TAT
Transformer ce brin transcrit en
ARNm puis en Acide aminé. Que se passe t-il si l’on change le douzième
nucléotide par un T ? Que se passe-t-il si on change le 6ème
nucléotide par un T ?
Correction :
Brin transcrit : CCA AAC TAA
ACC TTA TAT
ARNm : GGU UUG AUU UGG AAU
AUA
Acide aminé : Glycine,
leucine, isoleucine, tryptophane, asparagine, isoleucine
Changement 12ème
nucléotide :
-le brin devient : CCA AAC
TAA ACT TTA TAT
-l’ARN m devient : GGU UUG AUU UGA AAU AUA
-> UGA est un codon stop. La protéine ne pourra pas être complète.
-l’ARN m devient : GGU UUG AUU UGA AAU AUA
-> UGA est un codon stop. La protéine ne pourra pas être complète.
Changement 6ème
nucléotide :
-le brin devient : CCA AAT TAA ACC TTA TAT
-l’ARN m devient : GGU UUA AUU UGG AAU AUA
-> UAA et UUG codent tous les deux la leucine. Aucun changement.
-le brin devient : CCA AAT TAA ACC TTA TAT
-l’ARN m devient : GGU UUA AUU UGG AAU AUA
-> UAA et UUG codent tous les deux la leucine. Aucun changement.