Histoire, Thème 1 : La croissance économique : ses différentes phases et les économies-monde


1ère question : Croissance et mondialisation

Chapitre 1 : La croissance et ses phases



Intro :
La croissance est l’augmentation durable de la production et des richesses. On utilise le PIB ou le PNB. Sur la période milieu du 19ème à nos jours tous les ensembles régionaux ont connu une augmentation du PIB. Cette croissance s’est faite à des rythmes différents selon les espaces géographiques. La croissance s’accélère avec l’industrialisation.
Comment expliquer les différents rythmes de croissance dans le temps et dans l’espace ?


Plan :
I-                    2 siècles de croissance
II-                  Mais une croissance ponctuée de crises
III-                Comment sortir des crises

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I-                    Deux siècles de croissance
1-      Jusqu’aux années 70, la croissance repose sur l’industrialisation
Doc 2 p.22
-          Ce document est une photographie. Vue aérienne oblique. Photo de 1920 en noir et blanc. Après-guerre à les industries d’armement doivent se reconvertir (ex : usine sidérurgique Krupp). Les usines sont grandes et visibles.
-          Une économie industrialisée se caractérise par une mécanisation de la production et par l’importance que prend l’industrie dans le PIB.
-          Etude d’un tableau : tableau statistique du PMB par habitant. Très grand laps de temps (année à 1 à 2010). Petit point esprit critique : comment les calculs de l’année 1 ont été faits ? Ce tableau est tiré d’Angus Maddison’s (déduction : société anglo-saxonne) ainsi que la CIA, services secrets Américains. Ces statistiques nous montrent qu’il y a une augmentation à la fois du PMB global mais aussi par habitant. En 1820, les chiffres augmentent. C’est ce que les historiens appellent « La révolution industrielle » Après, l’industrialisation continue d’augmenter.
-          Deux nouvelles énergies (pétrole et électricité) contribuent à l’accélération du PMB. Le PMB double après la guerre.
-          1960 à Taylorisme, travail à la chaine et sa généralisation, Plus de production et moins de temps. Le PMB est multiplié par 1.5 de 1960 à 1990. De 1990 à 200 il ralentit. Et de 2000 à 2010 il double. Au niveau des habitants, faible augmentation de 1820 à 1870 car la croissance démographique à augmenter rapidement. Après, la croissance fut régulière, sauf entre 2000 et 2010.

Facteurs explicatifs :
-          Découvertes scientifiques (se multiplient à la fin du 18ème siècle et continue d’accélérer jusqu’à nos jours)
-          Scolarité obligatoire qui pousse les jeunes à faire des études et donc à travailler
-          Les énergies :
- Milieu 19ème : charbon de terre : essor des mines pour faire fonctionner les machines à vapeur
-  19ème : pétrole, électricité
- Milieu du 20ème : centrales nucléaires
-          Les transports :
- Milieu du 19ème : essor des chemins, essor de la métallurgie
- Fin du 19ème / début du 20ème : camion, voiture
- Après la 2nd guerre : les avions
- Bateaux à moteur qui permet l’exportation de denrées périssables
Doc 5 p.23 :
-          Multiplication des banques (ex : Crédit Lyonnais ou la banque d’affaire pour les gens fortunés qui déposent leur salaire directement dans leur banque)
-          Multiplication des SA qui seront réparties en actions qui se jouent en bourse selon le jeu de l’offre et de la demande
Doc 3 p23 :
Cette publicité est une publicité agressive (homme qui tape du poing sur la table). Elle illustre l’entrée des américains dans la consommation de masse. Elle s’adresse aux classes moyennes voire aux classes populaires. En effet, Ford fait des gains de productivités pour rendre la voiture moins chère. Pour cela, chaque ouvrier doit produire plus qu’avant. à C’est l’application des principes du taylorisme. Cela comporte tout de même un risque : la surproduction. C’est pourquoi Ford a mis en place cette campagne de publicité, pour assurer l’écoulement de ses stocks.
Fordisme : principes du Taylorisme ajoutés au fait que l’ouvrier de chez Ford qui produit des voitures doit pouvoir se permettre d’acheter la voiture qu’il a lui-même produite.
On assiste donc à une standardisation des biens : les gens ont les mêmes biens.
Doc 1 p28 :
Lorsque le PIB d’un pays (ex : Afrique) repose sur l’agriculture et lorsque la majorité des habitants travaillent dans ce secteur on parle d’économie agricole.
Au début du 20ème siècle, l’Europe occidentale, les USA et le japon ont un taux de croissance de 1% ou 2%. Après la seconde guerre mondiale, ce taux augmente, jusqu’à doubler. En effet, il est d’environ 5% pour les 3 lieux cités. Ce sont les 30 glorieuses.







2-      A partir de 1970, une nouvelle OIT
Confronter les documents 3p17 et 2 p38
OIT : Organisation Internationale du Travail
Les deux photographies sont contemporaines et ont été prises à la même époque. La première a été prise en France, à l’intérieur d’une usine et l’autre en Chine, aussi à l’intérieur d’une usine. La différence est que l’usine française est montrée comme étant abandonnée alors que l’usine chinoise est montrée comme étant en pleine activité.
Point critique : on ne sait pas depuis quand l’usine française a été abandonnée. Lorsqu’une usine est abandonnée, on parle aussi de friche industrielle.
Ce document illustre bien la nouvelle organisation du travail car l’usine française est abandonnée pendant que l’usine chinois produisent quelque chose de nouveau : les panneaux solaires.

Pourquoi l’usine est-elle abandonnée ?
A partir de 1970, les entreprises des vieux pays industrialisés multiplient les délocalisations. Elles installent leur fabrication dans les pays où la main d’œuvre est moins chère. On assiste donc à une désindustrialisation, à une friche industrielle des anciens pays industrialisés comme la France. Ces pays ont préféré une économie tertiarisée (centrée sur le secteur tertiaire : services, santé, public, droit…). En effet, en France, 20 million de personnes travaillent dans ce secteur.
Attention ! L’usine que l’on voit sur la deuxième photographie montre un nouveau visage de la Chine. En effet ; les chinois ne se contentent pas d’assembler des pièces que les anciens pays industrialisés leurs envoient. Ils innovent en produisant des technologies nouvelles.
Qu’est-ce qui a permis cette OIT ?
Les accords internationaux qui naissent après la guerre :
- 1947, GATT (General Agreement on Tariffs and Trade c'est-à-dire Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce) : La chine a pu vendre partout dans le monde sans aucune taxe de douane.
- 2001, OMC (Organisation Mondiale du Commerce) : changement de nom du GATT, le principe est le même.
2. p17
Cette photographie a été prise sur le port de Singapour en 2004. Singapour est une cité état sur l’extrémité de la Malaisie.
Ce document représente la généralisation du porte-conteneurs. Toutes les caisses sont faites sur le même modèle, elles sont normalisées et elles peuvent aller sur n’importe quel bateau, train ou camion. Ainsi on peut les envoyer partout dans le monde. La grande innovation c’est que le chargement et le déchargement des bateaux est très rapide. En effet, l’utilisation de grues permet au bateau de se décharger très vite. Ainsi, il ne reste jamais au port longtemps et paye moins de taxes.




II-                  Mais une croissance ponctuée de crises
1-      3 périodes de dépression

Crise : retournement de tendance, chute brutale de la croissance. C’est un moment que l’on peut dater, court dans le temps.
Il ya dépression s’il y a recul du PIB pendant deux trimestres consécutifs.
Les 3 grandes périodes de dépression à retenir sont :
-          La grande dépression, 1873-1896, qui touche les grands pays industrialisés
-          La crise économique mondiale de 1929 à la guerre
-          La croissance dépressive de 1975 à nos jours (croissance faible) qui touche les pays anciennement industrialisés. En revanche, les pays émergeants comme la Chine, le Brésil ou l’Inde sont en pleine période de croissance.



2-      Un facteur propice au déclenchement de la crise
-          Le cout des matières premières augmente …
·         En cas d’incidents climatiques comme le gel, la sécheresse, les incendies. Cela provoque de mauvaises récoltes et une hausse des prix. Ex : Cet été, une sécheresse à au lieu aux USA en Ukraine et en Russie. Le prix des pâtes ou des petits Lu à augmenté.
·         Lorsque les conditions climatiques sont bonnes, que les récoltes le sont aussi et que les prix baissent, aux USA par exemple, il va y avoir une concurrence directe avec les européens et ceux-ci vont perdre beaucoup d’argent. Ceci est l’une des causes de la grande dépression.
-          Source d’énergie et minerais :
En 1973, le prix du pétrole augmente à cause du choc pétrolier. Cette augmentation est liée aux décisions de l’OPEP (majorité de  pays arabes).
Pourquoi cette décision ? A cause de la guerre du Kippour. C’est une guerre entre Israël et les pays arabes. Israël est soutenu par les USA et l’Europe ce qui ne plait pas aux pays arabes membres de l’OPEP. Ils décident donc d’augmenter les prix tout en sachant que ça ne plaira pas aux Américains et aux Européens. C’est un moyen de pression pour que les USA et l’Europe ne soutiennent plus Israël.
En 1979 à lieu un deuxième choc pétrolier, cette fois due à la révolution islamique en Iran qui adopte un régime religieux. A cette annonce, les grandes firmes pétrolières (comme Total) pensent que l’Iran va diminuer sa production de pétrole. Donc ils se mettent tous à en acheter en grande quantité, dans le but de faire des réserves. Ceci s’appelle de la spéculation. Le prix du pétrole augmente suite à cette spéculation.




3-      Le désordre financier et monétaire
Doc 1p.24
Présentez le document. Selon l’auteur, quel est le déclenchement de la crise ? Quelles en seront les conséquences économiques ?
Paul Claudel est l’auteur de ce courrier diplomatique adressé au ministre des affaires étrangères. Il est diplomate, c'est-à-dire qu’il représente la France aux USA. Cette lettre sonne donc comme un rapport sur la situation économique du pays.
Le 24 octobre 1929, un krach boursier a  lieu à Wall Street (appelé jeudi noir). Le cours des actions chute brutalement : Hoover encouragea les américains à acheter beaucoup d’actions, la spéculation fut très importante car tout le monde se précipita pour acheter des actions d’entreprises sans même vérifier les bénéfices de celles-ci. Les gens prirent des crédits pour acheter des actions. Cela entraîna la faillite des banques, le suicide des actionnaires et bien d’autres drames.



4-      Les effets destructeurs de la crise
Conséquences sociales :
Doc 2b p.24
Augmentation très forte et brutale du chômage : les entreprises n’arrivent plus à vendre, font de la surproduction et décident donc de licencier. Aux USA, 1 personne sur 4 est au chômage et personne ne bénéficie d’allocation chômage ou quelque aide qu’il soit.  Ceux qui avaient placés de l’argent à la banque l’ont perdu.
Les gens dépendent donc des aides et de la soupe populaire car ils ont, pour la plupart, tout perdu. Y compris leur maison qu’ils sont forcés d’abandonner pour aller s’installer dans les bidonvilles appelés Hooverville, en rapport avec Hoover.
Conséquences politiques :
Doc 2.p196
Ce document est l’affiche électorale du parti nazi. Les nazis de présentent comme ceux qui vont donner du travail. En clair, ils utilisent la crise pour gagner. Plus tard, le parti nazi devient le premier parti d’Allemagne et 1 électeur sur 3 le soutient. En janvier 1933, Hitler, le président du part nazi, est nommé chancelier par le président Hindenburg.
Pour conclure, la crise a permis l’arrivée au pouvoir d’un parti d’extrême droite.




III-                Retrouver la croissance, sortir de la crise

1-      Deux idéologies antagonistes
p.32-33
- Le capitalisme libéral est défendu par Smith. Il prône la propriété privée, la liberté d’entreprendre, la libre concurrence. En cas de crise, l’état n’intervient pas et celle-ci permet d’éliminer les plus faibles, de les faire tomber tandis que les meilleures restent. L’état intervient seulement dans la paix sociale. En clair, il tire sur les manifestants en cas de manifestation. Il doit être protectionniste et protéger la production nationale. Pour cela, l’état met des droits de douane pour ce qui est des importations des autres pays.
- Marx, un socialiste communiste pense que l’histoire de l’humanité repose sur la lutte des classes qui opposent les ouvriers aux bourgeois. Il appelle ça le prolétariat (définition page 199). Il veut accélérer le cours de l’histoire avec une révolution. Le prolétariat s’empare du pouvoir. La dictature du prolétariat est une société sans classe.



2-      L’Etat de plus en plus présent… et impuissant
Les gouvernements mènent une politique de déflation, c'est-à-dire qu’ils équilibrent le budget et font des économies en augmentant les impôts et en diminuant les dépenses comme le salaire des fonctionnaires, les retraites ou en licenciant des salariés.
Doc 5.p25
Roosevelt est élu et fera 4 mandas. Il s’appuie sur les théories de Keynes qui prône la création de travail pour relacer l’économie. L’expression « réamorcer la pompe » en est l’emblème. Roosevelt mène une politique de grands travaux, il fait : aménager des voiries, reboiser et créer des barrages hydroélectriques. Il accroit le déficit pendant une courte période. Mais peu après, l’économie est relancée. Le  chômage baisse, la consommation reprend et les recettes fiscales vont à la hausse. On appelle New Deal l’ensemble des mesures que prend Roosevelt.
Finalement, beaucoup de pays vont utiliser les principes de Roosevelt.
Sur le graphique, on voit que le chômage baisse beaucoup à partir de 1932 mais reprend à partir de 1937. La secondes Guerre Mondiale relance l’économie et fait baisser le chômage.
Pourquoi l’URSS a-t-elle évité la crise ?
La révolution bolchévique de novembre 1917 aboutie à un changement de régime politique. En effet, elle devient communiste. Un seul parti est autorisé et il a un rôle de dirigeant. Peu après le changement politique, la suppression de la propriété privée va marquer le changement économique de l’URSS. Les dirigeants s’opposent au capitalisme libéral, l’état dirige tout. En 1928, Staline décide l’industrialisation de l’URSS. Il mène une politique autarcique : le pays se replie sur lui-même au niveau économique.

Aujourd’hui, que l’état soit de droite ou de gauche, il ne peut pas mener librement sa politique car l’économie est mondialisée. Ex : L’Europe n’a qu’une seule monnaie, l’euro.





3-      Vers une gouvernance mondiale
La crise des années 30 a marqué les esprits. Les hommes politiques rendent la crise responsable de la Seconde Guerre Mondiale. Après celle-ci, les responsables politiques cherchent à éviter une nouvelle crise.
En 1944 les accords de Bretton Woods sont adoptés pour empêcher les désordres monétaires. Il est décidé que le taux des monnaies ne doit pas varier de plus de 1% par rapport au dollar qui est la seule monnaie convertible en or.
En 1971, le président Nixon arrête la convertibilité du dollar. La croissance ralentit et l’instabilité monétaire reprend. On dit que les monnaies flottent.
Le FMI et la BIRD font tout pour empêcher la crise de se diffuser. Ex : La Grèce à bénéficier de l’aide du FMI. En effet, celui-ci lui a prêté de l’argent sous condition que la Grèce réalise des économies (ex : les grecs doivent travailler 6 jours par semaine).
Les pays industrialisés ont pris l’habitude de se réunir. Parfois par 8 parfois par 20. On appelle ça le G8 et le G20.






Conclusion :
Depuis 1850 le monde a connu une période de croissance qui repose sur des innovations technologiques, de nouvelles énergies qui entrainent le développement de l’industrie où sont continuellement réalisés des gains de productivité permettant une augmentation des ventes et donc l’entrée dans la société de consommation. L’industrialisation a commencé en Grande Bretagne et s’est diffusée en Europe occidentale, aux Etats-Unis et au Japon. A partir de 1973,  des espaces s’industrialisent et deviennent émergents (Chine, Brésil)
Cependant, cette croissance est ponctuée de crise telle celle de 1929 car elle repose sur un équilibre entre l’offre et la demande et des monnaies stables. Si l’équilibre est rompu une dépression s’installe et s’étend car les économies sont de plus en plus interdépendantes. Les gouvernements européens sont actuelle impuissants à enrayer la crise, la monnaie unique en est la cause.










Chapitre 2 : Les économies-monde successives





Economie-monde : capacité d’un espace (ville, état) d’exercer une domination économique à l’échelle de la planète (industrie, commerce, finances)
Vers 1850, le Royaume-Uni est le centre d’impulsion mondial. A la fin du 19ème siècle il est dépassé par les Etats-Unis. Ceux-ci sortent renforcés par les 2 guerres et deviennent, à partir de 1950, le nouveau centre d’impulsion mondial. A partir du milieu des années 1970, d’autres puissances s’industrialisent, participant davantage au commerce mondial et deviennent à leur tour des centres d’impulsion régionaux. Le monde est donc devenu multipolaire.

Problématique : comment expliquer le déplacement des centres de l’économie mondiale depuis 1850 ?
Plan :
I-                    L’économie britannique : la première économie-monde (1850-1914)
II-                  Les États-Unis, la superpuissance du 20ème
III-                Depuis la fin du 20ème siècle, un monde devenu multipolaire
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I-                    L’économie britannique, la première économie-monde
L’Angleterre est l’atelier du monde, elle est le symbole de la modernité.
En effet, l’Angleterre est le premier producteur de charbon au monde. Ce charbon sert à alimenter les machines à vapeur utilisée en textile et en sidérurgie à  53% du fer est anglais et l’Angleterre possède le plus grand réseau de chemin de fer.
L’exposition universelle de Londres de 1851, se tint au Crystal Palace, halle faite de verre et de fer. Cette halle symbolise la modernité de l’Angleterre. Elle accueillera des gens du monde entier.
L’Angleterre connait une croissance démographie qui lui assure un vaste marché intérieur. Elle dispose d’un vaste empire colonial : des colonies de peuplement en Australie et d’exploitation en Inde.
La livre sterling est la monnaie internationale, Londres est la capitale financière et commerciale. Son gouvernement défend le libre-échange qui est le fait que l’Angleterre veuille obtenir la suppression des droits de douane. En 1860, un accord de libre échange est signé entre la France et l’Angleterre.
Doc 2 p. 34 :
Ce document est tiré d’un ouvrage scientifique collectif consacré au monde britannique de 18415 à 1931.
Au tournant du 19ème/ 20ème siècle, le Royaume-Uni est concurrencé par l’Allemagne et les Etats-Unis connaissent une croissance très forte. Mais à la fin du 19ème siècle, le Royaume-Uni perd son hégémonie (=suprématie).







II-                  Les Etats-Unis, la superpuissance du 20ème siècle
Ils sont devenus la première puissance industrielle au début du 20ème siècle.
Doc 1 p36
L’OCDE  est l’Organisation de Coopération et du Développement Economique qui réunit les pays les plus riches du monde.
Etude du PIB des Etats-Unis :
Dès 1913, les Etats-Unis ont un PIB deux fois plus élevé que le Royaume-Uni. Les États-Unis connaissent une forte croissance pendant les 30 glorieuses : depuis la guerre leur PIB a doublé. Il en est de même pour les pays européens.
De nos jours, les Etats-Unis ont un PIB six fois plus important que celui du Royaume-Uni.
Malgré le choc pétrolier de 1973, le PIB des États-Unis continue de doubler. Jusqu’en 1998. L’écart se creuse entre les États-Unis et le Royaume-Uni.
Etude de la productivité horaire du travail (ou quelle valeur prend un ouvrier en une heure)
1913 : La productivité horaire d’un salarié américain est plus élevée que n’importe quel autre employé.
1998 : Ils restent premier, concurrencés par les français.
Les deux guerres affirment la suprématie des USA :
- La première guerre mondiale : ils interviennent en 1917. Ils ne subissent pas de destruction sur leur territoire et leur industrie fonctionne à plein régime. Ils deviennent les créanciers de l’Europe. En 1918, ils possèdent la moitié du stock d’or mondial.
- La seconde guerre mondiale : Ils interviennent en 1941 en Asie puis en 1944 en Europe occidentale. Se répète, alors, les mêmes phénomènes que pour la 1ère guerre. A la différence que cette fois, ils possèdent les trois quart du stock d’or.
(Je sais il manque une petite partie, mais j’ai décroché. En gros, on parle de la suprématie des américains favorisée par les Accords de Bretton Woods, au GATT, au FMI, à la BIRD et au plan Marshall)
4 p.37
Les USA deviennent pilote de l’économie mondiale. Ils ont un poids prépondérant dans toutes les décisions.
Ex : ils possèdent un tiers des voix au FMI
Ils deviennent la 1ère puissance financière. Wall Street est la première bourse mondiale. Leurs FTN (=firme transnationale) sont présentes dans tous les continents.
5 p.37
Affiche publicitaire française des années 60 qui promeut une firme américaine : coca-cola. Le slogan, chose qu’on voit en premier sur cette affiche, va permettre à coca-cola d’augmenter ses bénéfices. De plus, la femme à l’air heureuse ce qui nous pousse à acheter.
Les sociétés s’américanisent et veulent adopter un mode de vie à l’américaine : l’« american way of life ». Les firmes transnationales sont un acteur de la mondialisation. Ces firmes et ce mode de vie sera très contesté dans les années 1970.
Au niveau économique :
Doc 1p.38
Que représente le commerce extérieur des USA dans le PIB ? Quels sont leurs concurrents ?
Depuis les années 1960, les exportations diminuent dans la valeur de leur PIB. En 1971, Nixon met fin à la convertibilité du dollar, les monnaies flottent.
Au niveau politique :
Le modèle est rejeté. Le 11 septembre 2001, un groupe islamiste revendique des attentats. En effet, Al Quaida est le groupe qui rejette le modèle américain le plus fermement.
Islamiste : courant politique radical souhaitant s’emparer du pouvoir. Ils veulent appliquer la charia, sont pour un état religieux et sont contre la laïcité.






III-                La fin du 20ème siècle, un monde devenu multipolaire
Ce document est une caricature parue dans le journal Le Monde en 1991. En 1991 a lieu l’éclatement de l’URSS en 15 républiques indépendantes. La guerre froide est terminée. Toutes ces républiques optent pour une économie capitaliste. Cette caricature symbolise le refus de l’aide des américains : ils ne veulent pas dépendre/ être dominé par les américains. 
Malgré l’entrée soudaine de ces 15 républiques dans l’économie mondiale, la triade reste le pôle dominant.
Carte p.21
Quels sont les pôles de la Triade ? Quels sont les autres pays développés ? Chronologiquement, à quels espaces correspondent-ils ?
Les pôles de la triade sont les USA, l’Europe occidentale et le Japon.  Ils correspondent aux premiers pays industrialisés. Les autres pays développés sont par exemple l’Australie, le Canada, les NPIA (4 dragons), ce sont ceux qui se développent dans les années 60, pendant les 30 glorieuses. La Triade correspond à 61% du PIB.
Au milieu des années 1970, la mise en place d’une nouvelles OIT (ou DIT) a permis une accélération de la mondialisation dès 1980. Cela engendre la création de nouveaux pôles : les pays émergents.
Exemple : les BRICS ou les pays exportateurs de pétrole.
L’Inde et la Chine sortent un peu du lot. Ce sont des géants démographiques, qui comptent, à eux deux, la moitié de la population mondiale. Leur économie est basée sur les exportations mais aussi sur les innovations scientifiques.
Exemple : l’Inde est spécialisée dans l’informatique.
La Chinafrique :
Avant que l’Afrique devienne indépendante, le France avait beaucoup de colonies et était très présente en Afrique. Une telle présence de la France dans l’Afrique avait été surnommée : Francafrique. Mais peu à peu, la Chine conquiert le monde Africain. En effet, les chinois achètent de plus en plus de terres afin de construire. D’où l’expression Chinafrique.
La Russie est elle aussi un cas particulier. C’est un vieux pays industrialisé qui se trouve sa place dans les pays émergents : la chute du communisme à entrainé la désorganisation de l’économie. Mais la Russie a des atouts. En effet, elle possède des ressources naturelles telles que le gaz et le pétrole.
Conclusion :
Le déplacement des centres de puissance est dû à plusieurs facteurs :
- des facteurs historiques : les deux guerres mondiales
- des facteurs politiques : la volonté d’ouverture économique de la Chine
- des facteurs économiques : la nouvelle OIT














2ème question : Mutation des sociétés depuis 1850



Chapitre 3 : La population active est le reflet des bouleversements économiques et sociaux





L’exemple de la France, de 1850 à nos jours.
Population active : toute personne ayant un emploi ou étant à la recherche d’un emploi est considérée comme appartenant à la population active.
Traditionnellement, on considère qu’elle se réparti en 3 secteurs :
- secteur primaire : principalement l’agriculture, les mines, la pêche
- secteur secondaire : industrie
- secteur tertiaire (très vaste) : les services, l’enseignement, la police, la justice, le marketing, les assurances..
Problématique : En quoi la croissance a-t-elle transformé les sociétés ?
Plan :
I-                    L’avènement progressif d’une société industrielle
II-                  Au tournant des années 1970, une société post-industrielle se met en place
III-                Un changement majeur : des femmes plus reconnues dans le monde du travail
(liaison avec l’ECJS et le thème V d’histoire)






I-                    L’avènement progressif d’une société post-industrielle
1)      « La fin des paysans », titre d’un ouvrage de Mendras en 1967
Doc 2 p.52 : Justifiez le titre du paragraphe, insistez sur les phases
De 1850 à 1910, le secteur primaire est celui qui emploi le plus de monde. En effet, entre 50% et 40% des gens y travaillent pendant cette période. Cependant, en 1960, soit pendant les Trente Glorieuses, le secteur primaire ne domine plus. La diminution du pourcentage de gens qui y travaillent est lente. En effet, le taux descend à 20%, puis à 3% en 2008.
Pourquoi ?
-          Petits propriétaires -> petites exploitations -> difficultés à investir
-          On n’est plus paysan de père en fils, changement des mentalités
-          Mécanisation accélérée après la Seconde Guerre Mondiale
-          Les paysans ont de plus en plus envie de vivre comme les fonctionnaires, avec les avantages que ça implique. De plus, la ruralité est mal vue.




2)      La formation d’une « classe ouvrière »
Classe sociale : connotation plutôt marxiste qui définit des personnes connaissant les mêmes conditions de travail, un même mode de vie et le sentiment d’appartenir à un groupe.
Comment évolue le secteur secondaire ?
Doc 2 p.52
Le secteur secondaire croit lentement dès 1850. Il atteint son paroxysme en 1975 avec 39% de gens travaillant dans ce secteur. L’industrialisation se fait progressivement.
A la fin du 19ème siècle, les nouveaux ouvriers sont les paysans et les petits métiers ruraux (sabotier). Les ouvriers ont très peu de droit et travaillent dans des conditions difficiles.  Cependant, en 1906, la loi du jour de repos est appliquée. Au 20ème siècle, le taylorisme fait son apparition et se généralise petit à petit. Des syndicats se créent, alors, pour améliorer les conditions de travail des ouvriers. (Les OS désignent les ouvriers à la chaine.)
Beaucoup de technicien se sentent proche du secteur tertiaire car ils ont un niveau d’étude plus élevé (Brevet + BTS). De plus en plus de gens vont dans le secteur tertiaire. En effet, ce secteur a connu beaucoup d’améliorations
- 1864 : droit de grève
- 1884 : droit de syndicat
- 1906 : durée de travail réduite
- 1919 : journée de 8h
- 1936 : Semaine de 40h + 2 semaines de congés acquis grâce au Front Populaire






II-                  Au tournant des années 1970, une société post-industrielle se met en place

1)      Une désindustrialisation relative
En 1973, le choc pétrolier marque le début de la croissance dépressive. La production industrielle continue d’augmenter mais de nombreuses entreprises ferment. Celles-ci sont en friche industrielles, comme celles situées dans les vieux bassins industrialisés (Nord Lorraine), victimes des délocalisations successives, de la concurrence et de l’automatisation (= nouvelle OIT).
Cas particulier : le parc du haut-fourneau, usine abandonnée, est devenu une sorte de musée, un lieu de mémoire. Reconversion vers le secteur tertiaire. 



2)      La tertiarisation de la société
Aujourd’hui, 77% de la population active travaille dans le secteur tertiaire.
Pourquoi ?
Les décisions de l’Etat après la seconde guerre mondiale :
-          la création de la sécurité sociale, par exemple, à engendré la création de services.
-          La scolarité obligatoire jusqu’à 16 ans : encourage les gens aux études longues qui les mèneront dans le secteur tertiaire





III-                Un changement majeur : des femmes plus reconnues dans le monde du travail

Les femmes ont toujours travaillé. Au 19ème siècle, elles travaillent avec leur mari dans les champs, dans l’artisanat ou dans le commerce alimentaire. Cependant, c’est seulement après la seconde guerre mondiale qu’elles sont reconnues. Elles travaillent surtout dans le secteur tertiaire.


1)      Des femmes de plus en plus actives et occupées massivement dans le secteur tertiaire
Comment le taux d’activité des femmes a-t-il évolué ? Et comment le taux des secteurs dans lesquels elles travaillent a-t-il évolué ?
En 1900, 45% des femmes travaillent. Ce taux stagne puis est en légère baisse de 1900 à 1960. Puis il augmente fortement de 1960 à 1990 pour continuer d’augmenter lentement jusqu’à nos jours. Ce taux est de 65% aujourd’hui.
Les femmes ont tout d’abord travaillé dans l’agriculture. Puis le secteur tertiaire a dépassé le primaire et le secondaire. De nos jours, 88% des femmes travaillent dans le secteur tertiaire, soit plus que les hommes.



2)      Les lois,  reflets et moteurs des changements de mentalité qui favorisent le travail féminin
p. 374, 376 et 377
Comment ces documents peuvent-ils expliquer l’acquisition de droits par les femmes ?
Les suffragettes manifestent, réclament, Poincaré les soutient mais le sénat refuse. En revanche, après la seconde guerre mondiale, la situation change. De gaulle est à la tête du gouvernement provisoire et dès 1994, ce gouvernement provisoire reconnait le droit de vote et la possibilité d’être élue pour une femme. En 1965, les femmes obtiennent le droit de travailler sans l’accord de leur mari et le droit de gérer leur salaire grâce à des mouvements féministes qui revendiquent l’égalité homme femme et le droit pour les femmes de disposer de leur corps. En 1967, la loi de Neuwirth légalise la contraception. Les femmes peuvent contrôler la procréation ce qui lui permet de faire plus d’étude. Peu après, le congé maternité est crée et l’état aide à l’ouverture de crèches.
Les femmes qui ont un travail et des enfants en bas âge ne sont pas mal vues. De plus, l’apparition des appareils électroménagers facilitent l’entretien de la maison, tâche habituellement donnée à la femme.
Enfin, le fait que les femmes travaillent permet aux foyers d’avoir deux salaires et d’entrer dans les classes moyennes.




3)      Mais l’égalité hommes/femmes dans le monde du travail reste relative
p.373
- Inégalité devant le chômage : la femme est plus touchée par le chômage et par le travail à temps partiel. Toutefois, en 2012, la différence entre les taux de chômage à presque disparue
- Inégalités salariales : même à temps complet, la différence entre les deux salaires est de 20%. Les femmes voient leur carrière freinée à cause des congés maternités ce qui les empêchent d’accéder aux postes plus importants. C’est ce qu’on appelle le plafond de verre.






Conclusion : La croissance, jusqu’aux années 70, a reposé sur l’industrialisation. Les usines avaient besoin de bras pour travailler et elles les ont trouvés d’abord en zone rurale puis, au moment des trente glorieuses, elles ont fait appel à l’immigration.
L’augmentation de la production et de la productivité ont permis l’amélioration des niveaux de vie et la création de nombreux emplois tertiaires dans lesquels les femmes plus instruites ont trouvé à s’employer à partir des années 60. Actuellement, cette population active est touchée par un fort taux de chômage mais la compétition entre les hommes et les femmes pour occuper un emploi stable semble reculer.











Chapitre 4 : L’immigration et la société française au 20ème siècle
Intro :
Un immigré est une personne née étrangère à l’étranger et résidant en France, même si elle a acquis la nationalité français entre-temps. La France, dès le 19ème siècle, ne connait pas une forte croissance démographique (= malthusianisme). Les Belges et les italiens immigrent en France, c’est une immigration libre et de proximité. La France de la 3ème République veut assimiler les immigrés. En 1889 les hommes politiques votent le droit du sol. Au 20ème siècle, il y a toujours des courants migratoires mais des courants qui se diversifient viennent de plus loin. Alors, l’état va chercher à contrôler cette immigration.
Problématique : En quoi les immigrés  ont-ils participé à la croissance et quelle est leur place dans la société ?
Plan :
I-                    La première moitié du 20ème siècle, une immigration européenne régulée
II-                  Un élargissement des flux au cours des 30 Glorieuses
III-                Une immigration remise en cause au niveau des années 70





I-                    La première moitié du 20ème, une immigration européenne régulée
1)      La première Guerre Mondiale, un tournant dans la politique migratoire de la France

Rappel : En 1911, les étrangers représentent 2% de la population totale française.

Après la guerre et ses 1.4 million de morts français, on a besoin de main d’œuvre dans les usines. La France ne possède pas encore de politique migratoire.
En 1917, la carte d’identité devient obligatoire pour les étrangers. 
La France et l’Espagne passent un accord afin que les travailleurs espagnols viennent travailler en France. Par conséquent, en 1921, il y a 4% d’étrangers en France -> le taux a doublé.

Prenons le cas des immigrés Polonais. Entre 1921 et 1931, la population de polonais en France est passée de 50 000 à 500 000. Les polonais catholiques étaient employés dans les mines et la sidérurgie dans le Nord. Ils immigraient en France avec toute leur famille.
En parallèle, une immigration spontanée continue en France pour des raisons politiques et économiques.
De plus, la guerre civile en Espagne entre 1936 et 1939 fera fuir de nombreux espagnols en France. Ce sont des soldats, des ouvriers. On les appelle réfugiés politiques.
Parallèlement, d’autres peuples immigrent comme les Arméniens, les italiens, les juifs allemands et polonais et les antinazis.
En 1927, une loi qui facilité la naturalisation est votée.
Pour reprends l’exemple des polonais : malgré leur naturalisation, ils viennent en France en conservant leurs habitudes Polonaises. Ils immigrent en conservant leurs enseignements, leur religion, ils viennent avec leurs prêtres et leurs professeurs.


2)      La crise des années 30 stoppe cette politique libérale
Lors de cette crise, les français perdent peu à peu leur travail et le chômage gagne du terrain. Par conséquent, les étrangers  sont accusés de prendre le travail des français. C’est le cas des polonais qui sont expulsés, renvoyés chez eux.
A mesure que le chômage gagne du terrain, l’antisémitisme et la xénophobie croissent.
En 1938, le gouvernement Daladier décide de limiter l’immigration sévèrement. En effet, l’immigration clandestine est désormais punie par la loi.
En 1940, Pétain et le régime de Vichy s’installent. Les juifs, les antinazis, les espagnols sont retenus dans des camps. La police collabore à cette élimination des étrangers.



II-                  Un élargissement des flux au cours des 30 Glorieuses
1)      Un appel à l’immigration après la Seconde Guerre Mondiale

Année
1946
1975
Pourcentage d’étranger
4.4%
6.5%

Comment expliquer cette augmentation ?
Tout d’abord, il faut reconstruire les villes, les ponts, les usines. En clair, il faut des bras pour réparer les dommages de la guerre. Or nous sommes en classes creuses (= foret baisse de la natalité).
Ensuite, après cette période de classes creuses, vient le baby boom. Il faut donc construire des logements. Par ailleurs, il y  a une immigration de travail, principalement des hommes jeunes.
Enfin, un nouveau flux venu des colonies vient gonfler le taux d’étranger en France. Ils viennent du Maroc, de la Tunisie ou encore de l’Algérie.

2)      Mais les immigrés profitent peu de la société de consommation
Même s’ils possèdent un travail, les conditions de travail et de vie ne sont pas simples. Premièrement, leur salaire est bas. Ils travaillent la plupart du temps dans l’industrie automobile ou de bâtiments en tant qu’ouvrier spécialisé (OS). Ensuite, ils vivent dans des bidonvilles ou des logements insalubres. Ils s’entassent dans les HLM qui font leur apparition dans les années 70.



III-                Une immigration remise en cause au milieu des années 70

1)      La fermeture des frontières
En 1973 eu lieu le premier choc pétrolier. C’est le début de la croissance dépressive. Conséquemment, en 1974, sous Giscard d’Estaing,  l’immigration de travail est suspendue et on incite les étrangers à rentrer chez eux. Cependant, en 1976, le regroupement familial est autorisé. En 1972, le FN est crée et les propos racistes se voient banalisés.


2)      La disparition des frontières à l’intérieur de l’espace Schengen
En 1985, une loi mettant fin aux contrôles d’immigration au sein de l’Espagne Schengen est votée. Elle sera appliquée en 1995. Le contrôle se fait uniquement aux frontières de l’espace. Tout citoyen européen peut y circuler librement.
Cependant, il existe des exceptions. Par exemple, les roms de Roumanie ou de Bulgarie sont discriminés dans leurs pays, alors ils viennent en France, le pays des Droits de l’Homme. Ils viennent avec des conditions économiques difficiles, en quête d’un travail. Mais ils sont renvoyés chez eux.
Les états situés à la périphérie de l’espace, ont une responsabilité en plus : assurer la surveillance des frontières. Ils doivent, par exemple, empêcher les bateaux tunisiens d’atteindre la côte. De fait, l’Europe est devenue une forteresse et les immigrants essayent d’y entrer au péril de leur vie.


3)      La question de l’immigration au cœur des débats politiques
Une vague de xénophobie tournée vers les maghrébins et les noirs existe aujourd’hui et est au cœur de la politique française. On accuse aussi les maghrébins d’islamiser les banlieues avec par exemple le port du voile.


Conclusion :
Très tôt, la France a été un foyer d’immigration. Dès le 20ème siècle elle a cherché a la réguler selon les besoins de l’économie. Les immigrés ont fourni la main d’œuvre des mines de la grande industrie. Ils ont été les os des Trente Glorieuses. Mais avec la désindustrialisation leur intégration est devenue de plus en plus difficile. Leur présence est remise en cause. L’ONU conseille aux pays européens d’ouvrir largement leurs frontières aux immigrés extra-européens car elle craint le vieillissement de la population européenne. On peut penser que le conseil ne sera pas suivi.